Soins omnipratiques

Détartrage

Le tartre dentaire se forme suite à la minéralisation de la plaque dentaire. Lorsque le brossage est incomplet, de la plaque dentaire persiste et forme ensuite le tartre, dont la forte fixation à la dent empêche son élimination par la simple action de la brosse à dents. Il existe des zones où le tartre se forme plus régulièrement, notamment à l’arrière des incisives du bas (incisives mandibulaires), mais toutes les faces de toutes les dents peuvent être concernées, y compris les espaces interdentaires. Outre l’aspect inesthétique que provoque ce dépôt rugueux et légèrement jaunâtre, le tartre créée les conditions propices au développement d’une inflammation gingivale (la gingivite), caractérisée par des saignements au niveau de la gencive qui apparaît plus rouge et plus gonflée. Si cette inflammation persiste, elle va entraîner la destruction progressive de l’attache de la dent (on appelle cela la parodontite), c’est-à-dire la perte progressive de l’os dans lequel est ancrée la dent, à l’origine de récessions (parfois appelés « déchaussements »), de mobilités, voire d’une perte de la dent si la situation continue d’évoluer.

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Pour arrêter ce phénomène, le chirurgien-dentiste pratique un détartrage. A l’aide de curettes et d’instruments spécifiques comme des inserts à ultrasons, il va décoller le tartre de la dent sans abîmer celle-ci. Si la zone de dépôt de tartre est étendue, le chirurgien-dentiste peut être amené à proposer un détartrage sous-gingival, c’est-à-dire dans des zones inaccessibles au patient avec la brosse à dents. Après un détartrage, la surface des dents sera rendue lisse afin de rendre plus difficile la fixation de nouveaux dépôts tartriques. La fréquence des détartrages est à évaluer par le chirurgien-dentiste selon la situation de chaque patient.

Une hygiène orale rigoureuse du patient, y compris dans les espaces interdentaires par l’utilisation complémentaire de brossettes interdentaires ou de fil dentaire, aura pour but de prévenir l’apparition d’une gingivite et de ses complications.

La carie dentaire

Épidémiologie

La carie dentaire est un problème majeur de santé publique dans de nombreux pays industrialisés où elle touche la majorité de la population. Classiquement, elle est décrite comme le résultat de quatre facteurs concomitants : l’hôte (le patient et ses dents, son environnement buccal), le régime alimentaire, la présence de bactéries cariogènes (c’est-à-dire qui sont à l’origine des caries), et le temps. Mais l’on sait que d’autres facteurs peuvent influencer la survenue de caries, comme la qualité de la salive, l’apport de fluor, les habitudes d’hygiène ou encore des caractéristiques socio-démographiques.

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Mécanisme

Les structures minéralisées de la dent (émail, dentine) sont soumises à des échanges permanents avec le milieu buccal, provoquant des variations du pH (c’est-à-dire du niveau d’acidité). Après une prise alimentaire justement, le pH a tendance à diminuer (il devient plus acide). Les bactéries cariogènes vont transformer les sucres de l’alimentation en acides, et créer un environnement acide en bouche permettant de déminéraliser les structures de la dent. Il faut environ une vingtaine de minutes après la prise alimentaire pour retrouver un environnement moins acide et permettre une reminéralisation des structures de la dent. Plus les prises alimentaires sont nombreuses au cours du temps, plus ce délai sera long, et la phase de déminéralisation prendra le pas sur la phase de reminéralisation provoquant une destruction progressive des tissus : c’est la carie dentaire. Plusieurs bactéries sont incriminées, parmi elles Streptococcus mutans ou encore Lactobacillus acidophiles. Il est à noter que presque tous les aliments contiennent des sucres sous diverses formes. Aussi, la présence de fluor apporté notamment par le dentifrice permet de reminéraliser les cristaux d’émail sous une forme plus résistante : c’est un outil indispensable pour prévenir à la carie dentaire.

Clinique

La carie dentaire est un processus progressif.  Dans les tout premiers stades, on peut distinguer une légère tache blanche de déminéralisation. Si aucun traitement n’est entrepris, elle va progresser puis lentement se colorer en marron ou en noir, en détruisant petit à petit les tissus dentaires. A ce stade, la carie est irréversible. La lésion carieuse évolue ensuite vers l’effondrement de la surface de l’émail et vers la cavitation, c’est-à-dire un « trou ». En atteignant la dentine, qui est la couche se trouvant sous l’émail, la carie progresse d’autant plus vite que le tissu est moins minéralisé. Des douleurs peuvent apparaître dès les premiers stades, mais souvent ceux-ci ne sont pas douloureux. En effet, une carie peut ne pas faire mal ! Un contrôle régulier permet de diagnostiquer les caries avant qu’elles n’entraînent de douleurs, et d’effectuer une prise en charge précoce peu délabrante. Sans traitement, la carie va progresser vers la pulpe de la dent qui est l’ensemble des nerfs et des vaisseaux sanguins présents à l’intérieur de la dent, et provoquer de vives douleurs d’origine inflammatoire, pouvant évoluer vers une infection. La destruction de la dent par la carie peut être telle que la dent ne peut plus être soignée et doit être retirée. C’est toute l’importance des contrôles réguliers chez le chirurgien-dentiste.

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